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Gnoll attendrissant la viande

Ah, les gnolls... une bien étrange race, qui pourrait très bien illustrer ce que serait devenus les hommes si ils n'avaient pas su oublier leurs querelles et élever leurs demeures vers les cieux. Pourtant, ils sont loin de l'étiquette de bêtes immondes que l'on voudrait leur apposer parce qu'ils nous ressemblent par trop. Mais comment les décrire objectivement ?

Caractéristiques physiques []

D'un point de vue strictement anatomique, un gnoll ressemble à un croisement entre un humain et un canidé : généralement de très grande taille bien qu'ils soient pour la plupart voûtés (entre deux mètres et deux mètres dix), ces humanoïdes à la solide constitution sont pourvus de deux bras tors terminés par de courtes griffes vestigielles, d'une paire de pattes arquées prolongées elles aussi par des griffes et des coussinets, mais surtout arborent une tête indéniablement canine à la mâchoire puissante et aux oreilles rondes ou pointues. La couleur de la courte toison recouvrant leur corps varie d'un individu à l'autre, allant du noir d'encre au beige doré... mais il semble que les spécimens arborant un blanc de neige ou un poil roux soient particulièrement rares et respectables. >Bien que semblant patauds au premier abord à cause de leur torse sur-développé et de leur démarche de marin ivre, ils s'avèrent cependant preste dans leurs gestes et même capable d'égaler la vitesse d'un cheval au galop sur de courtes distances. Ceci, couplé à leur odorat digne de limiers et à leur excellent ouïe, en font des chasseurs-nés.

Une autre caractéristique intéressante mais peu connue à propos des gnolls est leur grande compatibilité "physique". Etant par nature une race passionnée et aventureuse, ces homme-bêtes ont été dotés par la Nature non seulement d'une prolifique aptitude à la reproduction (une femelle connait des périodes de gestation de quatre ou cinq mois et peut accoucher d'une portée allant de deux à huit petits) mais également d'une vigueur qui lui permet d'ensemencer des partenaires d'autres races avec des taux plus qu'acceptables. Bien entendu, les délais de grossesse et le nombre de rejetons varient selon la nature de la génitrice, mais ce qu'il faut surtout retenir est le fait que ces derniers seront nécessairement des gnolls ayant acquis certaines caractéristiques de sa parentèle étrangère. Il peut s'agir de modifications physiques (comme une musculature plus épaisse, des oreilles pointues ou une fourrure d'une couleur particulière) ou plus intimes (comme une plus grande sensibilité, une résistance accrue à la magie ou une certaine tendance à l'agressivité irraisonnée). De la même façon, il tombe sous le sens qu'une femme-hyène bénéficie des mêmes caractéristiques... à la différence notable que ses chances de concevoir paraissent considérablement augmenter si elle est en période de rut ou si elle estime être en présence de celui qu'elle pense être son "âme-soeur", le compagnon que les Ancêtres lui ont prédestinés. Mythe ou réalité, du moins mâles et femelles gnolls y croient dur comme fer.

Mentalité et degré de civilisation[]

Plusieurs faits poussent en outre à classer les gnolls parmi les espèces intelligentes et même sociables. Pour commencer, et malgré leur réputation de pilleurs sans foi ni loi, ils s'avèrent être des artisans capables dans le domaine de l'os, du cuir et du fer qui valent bien des travaux de main d'homme. Ensuite, on peut remarquer qu'outre la langue commune qu'ils parlent pour des raisons liées au « troc », ils possèdent leur propre langue élaborée à partir de grognements, de claquements de langue ou de mâchoires accompagnés de gestes et de mimiques couvrant une vaste palette d'expressions et de sentiments. Enfin, la société gnolle est certes articulée selon un principe d'individu alpha (plus fort et intelligent que les autres) ayant pouvoir de vie et de mort sur tous ses sujets, mais il est à remarquer que parmi ceux-ci les individus les mieux lotis ne sont pas forcément les plus puissants physiquement mais ceux détenant un savoir ou une technique particulière. Dans cet esprit, l'âge et le sexe de l'individu importent peu par rapport à sa « férocité » et son esprit d'initiative, si bien qu'il n'y a rien d'extraordinaire à ce qu'une femelle occupe un poste clé dans un clan ou même en soit la dirigeante... mais gardez à l'esprit que si tel est le cas, c'est vraisemblablement parce qu'elle a éliminé les autres prétendants d'une façon ou d'une autre.

Mis à part les originaux étant partis chercher fortune en solitaire ou en groupes de bandits, les gnolls vivent généralement en clans regroupant entre vingt et quarante individus (le maximum recensé étant d'une soixantaine) vivant en semi-nomades sur le territoire de la Terre. Quelques groupes auraient été rencontrés sur celui de la Montagne et de la Glace, mais cette information demeure sujette à caution. Formant des clans ne formant un front uni qu'en temps de guerre majeure contre une autre race, les gnolls se déplacent de zone de chasse en point d'eau selon la saison, alternant pillage occasionnel, troc, vie de chasseur-cueilleurs voire contrats groupés de mercenariat. Ironiquement, les chamans de ce peuple ont une grande réputation parmi les populations rurales reculées pour leurs connaissances en herboristerie et en divination, ce qui entraîne parfois à des arrangements entre les différentes communautés.

Il est difficile de déterminer si ces individus disposent de pouvoirs magiques ou si les gnolls sont même sensibles aux courants de magie, car aucune source n'en fait mention. Les guérisseurs des rares clans pacifiques évoquent simplement une communion avec la nature... mais surtout avec leurs ancêtres morts après une vie honorable qui les conseilleraient et leur transmettraient leur savoir, vivant à leurs côtés. Il s'agit là de la seule forme de croyance qu'accréditera jamais un gnoll, et au mieux manifestera-t-il un mépris amusé lorsque vous lui parlerez de quelque religion que ce soit. On peut parler d'un culte des aieux d'un point de vue strictement intellectuel, car bien qu'il s'agisse d'un mythe fondamental de leur culture il n'existe aucun temple qui y soit consacré : selon eux, chaque individu peut être visité par l'esprit de ses ancêtres ou de ses anciens adversaires/victimes, et il faut généralement l'intervention d'un chaman pour entrer un contact avec des défunts avec lesquels on a aucun lien.                                                                              De ce fait découle l'effondrement d'une idée reçue sur cette race : vous ne verrez jamais l'un d'entre eux s'adonner à la nécrophagie, sauf si des circonstances exceptionnelles (telles qu'un siège ou un disette trop longue) l'y pousse. Pour eux le corps d'un de leurs frères ou soeurs doit retourner à la terre en ayant subis le minimum d'outrages post-mortem, ou son esprit reviendra les hanter. Les us et coutumes funèbres des autres races les laissent globalement indifférents (ce qui leur laisse toute lattitude pour se livrer au pillage de cadavres), mais ils considèrent comme le plus terrible des sacrilèges la nécromancie, qui enlève toute dignité dans la mort à un individu même si celui-ci a conservé sa conscience. Par conséquent, un gnoll attaquera généralement à vue un mort-vivant si les circonstances les lui permettent pour le délivrer de son état, et ce quelle que soit la race de ce dernier.

Question plus épineuse : qu'est-ce qu'un gnoll pense d'un humain ? En général, face à un individu qu'il ne connais pas, le premier réflexe d'un de ces homme-bêtes sera de le considérer pour ce qu'il est : un être physiquement inférieur qu'il est possible de dominer pour en faire un bon esclave. Aussi n'est-il pas surprenant dans ces cas-là de les voir sourire avec arrogance ou dédain, voire vous ignorer purement et simplement. L'amitié d'un gnoll se paye, et son courroux encore davantage. Mais qu'est-ce qui rend ces « homme-bêtes » si impressionnant pour les races ayant une carrure inférieure à celle d'un minotaure ou d'un centaure ? D'abord à cause de la sauvagerie qui a fait leur réputation en tant que mercenaires : que ce soit à tirs vicieux d'arbalètes, de coups de piques ou à griffes nues, un gnoll qui ne bat pas en retraite à cause du nombre ne lâchera son adversaire qu'une fois celui-ci réduit à l'état de boule de chair à vif dont il aura complaisamment croqué une partie. Mais ce qui a véritablement établi leur sinistre réputation est le fait que même les plus braves guerriers prient pour ne pas tomber vivant entre les mains d'un clan et subir leurs « séances de discipline » dont la cruauté et la perversion dépasse l'imagination, et ce jusqu'à ce qu'ils ne soient plus que des coquilles vides ne ressentant plus qu'à la terreur de déplaire à leurs nouveaux maîtres.

L'humble auteur de ces lignes tient néanmoins à préciser que si cette dernière coutume ne peut être considérée comme commune à tous les clans et races de gnoll, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit sans conteste de la plus répandue, la plus ancrée dans leur façon de penser et qu'ils ont besoin régulièrement de renouveler leurs stocks d'esclaves ne fut-ce que pour des démonstrations de richesse envers leurs congénères. Il est donc fortement recommandé de n'approcher d'un regroupement de ces êtres (et en particulier si il ne s'agit que d'un petit groupe de maraudeurs) qu'avec la plus grande prudence ou avec un guide ayant déjà eu affaire à eux.

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